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    "Pour ma mère                                                             DSC00029
    Il y a plus de fleurs
    Pour ma mère, en mon coeur,
    Que dans tous les vergers ;

    Plus de merles rieurs
    Pour ma mère, en mon coeur,
    Que dans le monde entier ;

    Et bien plus de baisers
    Pour ma mère, en mon coeur,
    Qu’on en pourrait donner.

    Maurice Carême"

     

    Trouvé sur le site momes.net

     


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    J'aime tellement cette poésie   

     

    L'éternelle chanson

    Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
    Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs,
    Au mois de mai, dans le jardin qui s'ensoleille,
    Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants.
    Comme le renouveau mettra nos coeurs en fête,
    Nous nous croirons encore de jeunes amoureux,
    Et je te sourirai tout en branlant la tête,
    Et nous ferons un couple adorable de vieux.
    Nous nous regarderons, assis sous notre treille,
    Avec de petits yeux attendris et brillants,
    Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
    Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs.

    Sur notre banc ami, tout verdâtre de mousse,
    Sur le banc d'autrefois nous reviendrons causer,
    Nous aurons une joie attendrie et très douce,
    La phrase finissant toujours par un baiser.
    Combien de fois jadis j'ai pu dire " Je t'aime " ?
    Alors avec grand soin nous le recompterons.
    Nous nous ressouviendrons de mille choses, même
    De petits riens exquis dont nous radoterons.
    Un rayon descendra, d'une caresse douce,
    Parmi nos cheveux blancs, tout rose, se poser,
    Quand sur notre vieux banc tout verdâtre de mousse,
    Sur le banc d'autrefois nous reviendrons causer.

    Et comme chaque jour je t'aime davantage,
    Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain,
    Qu'importeront alors les rides du visage ?
    Mon amour se fera plus grave - et serein.
    Songe que tous les jours des souvenirs s'entassent,
    Mes souvenirs à moi seront aussi les tiens.
    Ces communs souvenirs toujours plus nous enlacent
    Et sans cesse entre nous tissent d'autres liens.
    C'est vrai, nous serons vieux, très vieux, faiblis par l'âge,
    Mais plus fort chaque jour je serrerai ta main
    Car vois-tu chaque jour je t'aime davantage,
    Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain.

    Et de ce cher amour qui passe comme un rêve,
    Je veux tout conserver dans le fond de mon coeur,
    Retenir s'il se peut l'impression trop brève
    Pour la ressavourer plus tard avec lenteur.
    J'enfouis tout ce qui vient de lui comme un avare,
    Thésaurisant avec ardeur pour mes vieux jours ;
    Je serai riche alors d'une richesse rare
    J'aurai gardé tout l'or de mes jeunes amours !
    Ainsi de ce passé de bonheur qui s'achève,
    Ma mémoire parfois me rendra la douceur ;
    ..........

    (extrait)

     

      beautes-florales-8516_vignette580.jpg

     


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    ClematiteEtRosier c 1C5809  

     

    " Si Dieu revêt ainsi l'herbe qui est aujourd'hui dans les champs et qui demain sera jetée au four, à combien

    plus forte raison vous vêtira-t-il, gens de peu de foi ! ".

    Luc 12 : 28

     

    FLEUR,

    Pourquoi es-tu née ?

    " Je suis née pour le plaisir,

    Pour l'amour.

    Le plaisir des yeux,

    Mes formes,

    Mes couleurs sont un régal !

    Le plaisir de l'odorat,

    Mon parfum est un rêve.

    A quoi je sers ?

    A faire plaisir !

    Je m'offre à la main qui me cueille,

    Car elle le fait par amour !

    J'ai la plus belle des vies,

    Je nais et je vis pour le plaisir.

    Mon But ?

    Être fleur, Vivre fleur !

    De quoi ai-je besoin pour réaliser cette vie ?

    De soleil, d'air, de terre, d'eau et d'amour.

    Et toi, homme, penses-tu être différent de moi ? "

    Fleur, es-tu heureuse d'être fleur ?

    " Oh Oui ! je ne souhaite rien d'autre

    Que d'être ce que je suis ! "

    Et nous, sommes-nous heureux d'être ce que nous sommes ?

      

    Eveline Simonnet

     

    (site du top famille)

     

     

     

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    Les Yeux d'Elsa

    Tes yeux sont si profonds qu'en me penchant pour boire
    J'ai vu tous les soleils y venir se mirer
    S'y jeter à mourir tous les désespérés
    Tes yeux sont si profonds que j'y perds la mémoire

    À l'ombre des oiseaux c'est l'océan troublé
    Puis le beau temps soudain se lève et tes yeux changent
    L'été taille la nue au tablier des anges
    Le ciel n'est jamais bleu comme il l'est sur les blés

    Les vents chassent en vain les chagrins de l'azur
    Tes yeux plus clairs que lui lorsqu'une larme y luit
    Tes yeux rendent jaloux le ciel d'après la pluie
    Le verre n'est jamais si bleu qu'à sa brisure

    Mère des Sept douleurs ô lumière mouillée
    Sept glaives ont percé le prisme des couleurs
    Le jour est plus poignant qui point entre les pleurs
    L'iris troué de noir plus bleu d'être endeuillé

    Tes yeux dans le malheur ouvrent la double brèche
    Par où se reproduit le miracle des Rois
    Lorsque le coeur battant ils virent tous les trois
    Le manteau de Marie accroché dans la crèche

    Une bouche suffit au mois de Mai des mots
    Pour toutes les chansons et pour tous les hélas
    Trop peu d'un firmament pour des millions d'astres
    Il leur fallait tes yeux et leurs secrets gémeaux

    L'enfant accaparé par les belles images
    Écarquille les siens moins démesurément
    Quand tu fais les grands yeux je ne sais si tu mens
    On dirait que l'averse ouvre des fleurs sauvages

    Cachent-ils des éclairs dans cette lavande où
    Des insectes défont leurs amours violentes
    Je suis pris au filet des étoiles filantes
    Comme un marin qui meurt en mer en plein mois d'août

    J'ai retiré ce radium de la pechblende
    Et j'ai brûlé mes doigts à ce feu défendu
    Ô paradis cent fois retrouvé reperdu
    Tes yeux sont mon Pérou ma Golconde mes Indes

    Il advint qu'un beau soir l'univers se brisa
    Sur des récifs que les naufrageurs enflammèrent
    Moi je voyais briller au-dessus de la mer
    Les yeux d'Elsa les yeux d'Elsa les yeux d'Elsa

     

    Louis Aragon

     

     

    bougainvillier-001.jpg

     

    PS. L'un de mes poèmes préférés ! J'aurais aimé le présenter ici merveilleusement chanté et mis en musique par Alain Barrière grâce à qui j'ai découvert ce texte magnifique .... il y a "quelques" années !!! Dommage ! Il y a déjà plusieurs mois que je le cherche et ne le trouve pas.

    Je l'ai eu en disque il y a "quelques" années ... mais .... plusieurs déménagements sont passés par là !!!!!

     

     

     


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  • Elle avait pris ce pli ...

     

    Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin
    De venir dans ma chambre un peu chaque matin;
    Je l'attendais ainsi qu'un rayon qu'on espère;
    Elle entrait, et disait: Bonjour, mon petit père ;
    Prenait ma plume, ouvrait mes livres, s'asseyait
    Sur mon lit, dérangeait mes papiers, et riait,
    Puis soudain s'en allait comme un oiseau qui passe.
    Alors, je reprenais, la tête un peu moins lasse,
    Mon oeuvre interrompue, et, tout en écrivant,
    Parmi mes manuscrits je rencontrais souvent
    Quelque arabesque folle et qu'elle avait tracée,
    Et mainte page blanche entre ses mains froissée
    Où, je ne sais comment, venaient mes plus doux vers.
    Elle aimait Dieu, les fleurs, les astres, les prés verts,
    Et c'était un esprit avant d'être une femme.
    Son regard reflétait la clarté de son âme.
    Elle me consultait sur tout à tous moments.
    Oh! que de soirs d'hiver radieux et charmants
    Passés à raisonner langue, histoire et grammaire,
    Mes quatre enfants groupés sur mes genoux, leur mère
    Tout près, quelques amis causant au coin du feu !
    J'appelais cette vie être content de peu !
    Et dire qu'elle est morte! Hélas! que Dieu m'assiste !
    Je n'étais jamais gai quand je la sentais triste ;
    J'étais morne au milieu du bal le plus joyeux
    Si j'avais, en partant, vu quelque ombre en ses yeux.

     

     

     

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