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Encore un magnifique poème ... d'un grand poète
Les yeux d'Elsa (extrait)
Tes yeux sont si profonds qu'en me penchant pour boire
J'ai vu tous les soleils y venir se mirer
S'y jeter à mourir tous les désespérés
Tes yeux sont si profonds que j'y perds la mémoire
A l'ombre des oiseaux c'est l'océan troublé
Puis le beau temps soudain se lève et tes yeux changent
L'été taille la nue au tablier des anges
Le ciel n'est jamais bleu comme il l'est sur les blés
Les vents chassent en vain les chagrins de l'azur
Tes yeux rendent jaloux le ciel d'après la pluie
Le verre n'est jamais si bleu qu'à sa brisure
Mère des Sept Douleurs ô lumière mouillée
Sept glaives ont percé le prisme des couleurs
Le jour est plus poignant qui point entre les pleurs
L'iris troué de noir plus bleu d'être endeuillé
Tes yeux dans le malheur ouvrent la double brêche
Par où se reproduit le miracle des Rois
Lorsque le coeur battant ils virent tous les trois
Le manteau de Marie accroché à la crèche
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Louis Aragon
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Commentaires
1AnnieSamedi 13 Août 2011 à 08:51Merci du partage!RépondreC'est un très joli poème que je ne connaissais pas. Merci pour le partage, Nicole et bon week-end !
Merci de me signaler la version Jean Ferrat. Je la connais depuis qq mois, et l'ai réentendue l'autre jour. Toutefois, notamment quant à la musique je préfère la version Alain Barrière (que je connais depuis longtemps, et qui m'a fait j'avoue découvrir ce beau poème). Je regrette bcp qu'elle ne soit plus disponible pr nos blogs du moins semble t il pour la France.
Encore merci d'être passé et d'avoir mis ce gentil com en prenant la peine de me parler de Jean Ferrat et de me permettre de réécouter.
Bonne soirée. A bientôt peut être. Nicole.
PS. Ici il y a de l'orage après une grosse chaleur tte la journée. Je crois que je vais être obligée de fermer l'ordinateur.
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